Production Végétale

Conduite Technique de la Luzerne dans l’Exploitation Agricole

Conduite Technique de la Luzerne dans l’Exploitation Agricole

Rythme des coupes de la Luzerne dans l’esploitation

L’INRA a démontré que ce sont les réserves azotées des pivots qui sont utilisées au redémarrage de la croissance après une coupe. La vitesse de croissance de la luzerne est directement dépendante de la quantité d’azote disponible après la coupe. Après l’enlèvement de la récolte, la plante se retrouve sans feuilles. La fixation de l’azote atmosphérique et l’absorption de nitrates ne sont possibles qu’à partir du moment où un certain nombre de feuilles se sont à nouveau développées avec une activité photosynthétique suffisante. Pendant cette période qui s’étend sur 2 semaines environ, la plante peut mobiliser jusqu’à 40 unités d’azote par hectare à partir de ses réserves racinaires. Après cette période la fixation d’azote ou l’absorption de nitrates deviennent plus importantes que les besoins de croissance de l’appareil végétatif . la plante met en réserve dans ses racines l’azote excédentaire, assurant ainsi sa pérennité. La reconstitution des réserves azotées est réalisée lorsque la repousse atteint 4 à 5 tonnes de matière sèche par hectare.

Rythme de Quatre Coupes ( Les repousses fonction des ressources racinaires)

Un rythme de quatre coupes par an optimise le rendement, la qualité des fourrages produits et la pérennité des luzernières. La première coupe aura lieu au début de bourgeonnement, puis la récolte des repousses toutes les cinq ou six semaines en ménageant une floraison au moins une fois par an afin que la plante reconstitue ses réserves.

Au Moins une Floraison/Campagne

Il est conseillé de laisser fleurir la luzerne dans l’exploitation au moins une fois dans l’année afin de permettre la reconstitution des réserves (10 % de fleurs suffisent !). La plante les stocke sous forme de sucre et d’amidon dans ses racines, et les mobilise en fin d’hiver ou après une coupe, pour assurer la production fourragère. Cette reconstitution est assurée par le système aérien dès qu’il est suffisamment développé. Les réserves atteignent ainsi leur niveau normal au début de la floraison.

ÉVOLUTION DU RENDEMENT ET DE LA VALEUR ALIMENTAIRE SELON LE STADE DE RÉCOLTE.

Toute augmentation de production se traduit par une diminution du rapport feuilles sur tiges et, donc, de la valeur nutritive de la biomasse produite. Qu’elle soit due à une récolte plus tardive ou bien à une croissance plus rapide de la luzerne, la part des feuilles, plus riches en énergie et protéines, se réduit au profit des tiges qui, dans le même temps, durcissent et se lignifient. La valeur énergétique et protéique du fourrage se dégrade donc d’autant plus que le stade de récolte de la luzerne dans l’exploitation est tardif.

Compromis entre rendement et qualité

A la floraison la luzerne a déjà perdu sur pied 10à15% de sa valeur alimentaire .le meilleurs compromis est d’exploiter la luzerne dés l’apparition des bourgeons à ce stade la luzerne produit son maximum de protéines et d’UF à l’héctar.

        Mode d’exploitation

   La luzerne dans l’exploitation offre des modes d’utilisation plus larges et présente donc une souplesse d’exploitation plus grande que les fourrages classiques. Ces modes sont :

  • Pâturage
  • Affouragement en vert
  • Déshydraté
  • Foin
  • Ensilage.
  • Enrubannage.

le Foin

  • Résultat de la dessiccation naturelle des fourrages verts.
  • Teneur en MS 85à90%.
  • Perte d’énergies et de matières azotées lentes.
  • Les vitamines se dégradent facilement.
  • Si le taux d’humidité est élevé —- échauffement—–fermentation—–perte de MS—-diminution de la valeur alimentaire—développement des bactéries et des moisissures.

Conditions pour une bonne récolte de la Luzerne dans l’exploitation

la  récolte de la luzerne dans l’exploitation, en ensilage,  Enrubannage ou foin, dépend de bonnes conditions de séchage au champ :

   – de un à trois jours pour l’ensilage, de deux à quatre pour l’enrubannage et de trois à six pour le foin.

Pour la luzerne :

  • Faucher au stade début floraison
  • Couper la luzerne à une hauteur de 40-60 cm.
  • Entreposer le foin et le couvrir des intempéries.

l’ensilage

  • L’ensilage des fourrages verts sont le résultat de la conservation en anaérobiose .
  • Conservation de la valeur nutritive  initiale du fourrage vert .
  • Activité enzymatique et microbiologique inhibées.
  • Digestibilité et valeur énergétique non affectées.
  • Vitamines non altérées.

Pour l’ensilage de luzerne dans l’exploitation

  • Utiliser une faucheuse-conditionneuse juste après disparition de la rosée du matin. Ce matériel accélère le ressuyage de la récolte tout en ménageant les feuilles.
  • Hacher finement les brins de luzerne afin de favoriser le tassement, la fermentation et l’appétence du fourrage.
  • Eviter d’incorporer de la terre au silo.
  • Ajouter au fourrage un conservateur (type acide formique), si le temps ne permet pas un véritable pré fanage (viser 30 % minimum de matière sèche).
  • Fabriquer un sol bien tassé, couvert hermétiquement.

Enrubannage

 -C’est une technique de stockage des fourrages en balles cylindriques enroulées dans une enveloppe adhésive et étanche.

-L’enveloppe est formée de rubans entre croisés de matière plastique (film en polyéthylène).

-Le fourrage pré fané (50à60% de Matiére Seche) entre en fermentation anaérobiose (fermentation lactique dominante) comme dans un silo et se conserve plusieurs mois.

L’enrubannage : pour sécuriser les récoltes

 

l’enrubannage de luzerne dans l’exploitation

combine de nombreux avantages :

* Première coupe plus précoce au printemps.

*Moindres pertes au champ que pour le foin.

* Deux conditions sont essentielles pour limiter le développement de spores butyriques en cours de conservation :

* l’absence de terre dans les balles (grâce à une hauteur de coupe d’au moins 6 à 8 cm)

* Une Matiére Seche de 50 à 60 %.

Nombre de couches de plastique ?

Le nombre de couches de fi lm plastique pour l’enrubannage dépend avant tout  de la qualité de sa pose.

Si 4 couches bien posées suffisent généralement pour assurer l’herméticité d’une balle de graminée au stade feuillu, il vaut mieux passer à 6 couches voire 8 Le nombre de couches de film plastique en balles de luzerne, car les tiges ont tendance à perforer le plastique. C’est encore plus nécessaire pour les balles rectangulaires.

Technique de production de semences

Différences de techniques entre une luzernière destinée à la production de graines et une luzernière de production fourragère

  • Un peuplement clairsemé.
  • La gestion de la pollinisation et de l’irrigation.
  • Un entretien plus poussé.
  • La technique de récolte.

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