La population steppique, composée essentiellement de pasteurs éleveurs pratiquait le nomadisme (concernant le déplacement de l’ensemble de la famille), et la transhumance (qui ne concerne que le berger et son troupeau). Ce sont des formes sociales d’adaptation à ces milieux arides qui permettent de maintenir l’équilibre et de survivre aux crises écologiques dues à des sécheresses cycliques.
Cette pratique réalisait une gestion rationnelle de l’espace et du temps à travers deux mouvements essentiels : « l’achaba » qui consiste à remonter les troupeaux dans les zones telliennes, vers un pacage valorisant les sous–produits de l’agriculture, sur les chaumes et les pailles des terres céréalières pendant les 3 à 4 mois de l’été et «l’azzaba » conduisant les pasteurs et leur cheptel vers les pied monts nord de l’Atlas saharien pendant les 3 mois de l’hiver.
Ces deux mouvements de transhumance permettent une utilisation des zones steppiques pendant les 3 ou 4 mois du printemps qui correspondent à la période maximale de la production végétale, c’est à dire à la production des espèces annuelles relatives aux pluies printanières et dont la valeur nutritive élevée compense largement les faibles valeurs fourragères des espèces pérennes.
Cette combinaison intelligente induisait une optimisation dans l’utilisation des ressources naturelles et de ce fait, les parcours steppiques ne sont utilisés que pendant 1/3 de l’année ce qui permettait la régénération des espèces. La gestion de l’espace pastoral par les populations était basée sur des accords tacites issus des traditions ancestrales.
Cet espace pastoral comprenait les terres publiques de statut domanial et communal qui regroupent les forêts, les nappes alfatières et les vastes parcours, les terres arch détenues en propriétés collectives par les tribus et les terres melk qui sont des terres privées. Aujourd’hui la société pastorale connaît d’importantes transformations socio–économiques (BOUKHOBZA, 1982 ; BERCHICHE et al 1993 ; BEDRANI, 1996) .
On note une importante régression du nomadisme qui ne subsiste que de façon sporadique. Les déplacements de grande amplitude ne concernent que 5% de la population steppique. La population anciennement nomade ne s’est pas sédentarisée totalement comme on peut le croire, mais elle est devenue semi–sédentaire. Les déplacements sont plus restreints.
Stations | 1913–1930 | 1952–1975 | 1975–1990 | Diminution (%) |
Saida El Khreider Mecheria Ain sefra | 430 208 293 192 | 419 184 310 194 | 320 166 213 156 | 25 18 27 20 |
Source : Djellouli et Nedjraoui, 1995 |
Diminution des précipitation (mm/an) sur les Hautes Plaines steppiques
Un effectif ovin trop élevé sur les meilleurs pâturages et autour des points d’eau provoque le piétinement et le tassement du sol. Cet effet se traduit par la dénudation du sol, la réduction de sa perméabilité et de ses réserves hydriques et l’augmentation du ruissellement. Ce qui accroît très sensiblement le risque d’érosion. Des micro-dunes se forment donnant lieu à des paysages prédésertiques.
•Ce surpâturage qui ne tient pas compte des conditions écologiques, se manifeste par le maintien trop prolongé du troupeau sur les aires pâturées prélevant ainsi une quantité de végétation largement supérieure à la production annuelle. L’impact sur la végétation est énorme aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif.
• Apres avoir délimité ces zones dans la wilya de saida , représentant des dayetes, des berges d’oueds dans les communes steppiques de la wilaya ,a savoir Sidi ahmed ,Moulay larbi,Maamoura , Ain skhouna conforme a la situation de chaque région selon leur enplacement.
• la superficie délimitée est de 8.850 ha avec 225 exploitants ,la majorité sont des autochtones pratiquant l’élevage Ovin .
•Ces zones sont gérées d’une façon individuelle, les présidents d’APC de ces communes ne délivrent pas les déclarations d’emblavure,vu
l’instruction du 08/02/2002 sous la note circulaire MA/MSCL N° :00433 du 30/09/2001 portant sur la préservation des terres agricoles en milieu steppique.
•Avec le manque de précipitations, il y’avait modification de l’atmosphère et le changement climatique qui ont un effet direct et indirect sur la désertification et la dégradation des sols au climat aride et semi aride.
•L’équilibre de l’écosystème steppique en dépit d’une harmonie très rigide entre l’homme et le milieu dans lequel il vit , reste fragile ; car aux pratiques ancestrales qui pourraient assurer la durabilité et la régénération des ressources naturelles ,l’espace reste limité au nomadisme et aux grandes transhumances.
•Les actions anthropiques souvent dévastatrices du milieu, conduisant à une désertification certaine, les sols steppiques sont squelettiques, la steppe reste cet ensemble géographique dont les limites sont définies par le seul critère bioclimatique; c’est-à-dire pauvres et fragiles a cause de la rareté de l’humus, et leur très faible profondeur.
•L’existence de très bons sols est très limité, se localisent dans les dépressions, les lits d’oueds, les dayetes.
•Durant les années 1970 ,cet espace a été préservé afin de lutter contre la désertification ; Dans les Années 1980, il y’avait une extension de la superficie céréalière, ce qui a conduit au défrichement et la dégradation des sols, notamment l’Alfa, Sparte,et l’armoise.
•Les agriculteurs en steppe ont construit des habitats en dur, ce qui a évoqué leur sédentarité.
•Durant la sécheresse des années 80, ont poussés ces éleveurs à cultiver les dayetes pour répondre au besoin fourrager de leurs troupeaux, et le parcours pour le pâturage.
Ce type de semis va améliorer la structure et la texture du sol , et de répondre aux besoins fourragers du cheptel ovin en place .
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