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Création d’une Oliveraie – Oléiculture

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Création d’une Oliveraie – Oléiculture

Création d’une oliveraie
Création d’une oliveraie

Introduction:

Le projet vise à valoriser davantage les potentialités pédoclimatiques et hydriques  de la zone concernée par le projet et ce, à travers un assolement cultural techniquement adapté aux conditions locales, économiquement viable et présentant un grand intérêt social et ce par la création d’un nombre d’emplois significatif et par adaptation aux ressources humaines locales. Ainsi, il est envisagé d’atteindre ses résultat escomptés à travers notamment ce qui suit :

  • La mise en œuvre d’un programme de création de nouvelle plantation d’Olivier et de palmier dattier ;
  • La mise en place d’un programme d’action d’équipement en système de fertigation économe en eau et économe en énergie ;
  • la mise en place d’un programme d’action d’équipement en matériel agricole ;
  • La mise en place d’un programme d’actions visant l’installation des unités modernes d’extraction d’huile d’olive;

Etat des lieux de la propriété

  1. Localisation

    • Région :
    • Province :
    • Cercle :
    • Commune rural :
    • Accés :
  2. Terrain

Il s’agit d’une propriété d’une superficie globale environ de 03 a 10 Ha.

CONDUITE TECHNIQUE ET NORME DE PRODUCTION

Olivier

Quelques rappels de base sur les exigences et le cycle de l’olivier s’avèrent important avant d’entamer l’itinéraire technique d’installation et de conduite d’une oliveraie.

Exigence agro climatique

L’olivier entre en végétation dès la fin de l’hiver lorsque la température moyenne journalière est de 8-9°c. A35-40°C la croissance végétative s’arrête et à 40°c et plus des brûlures endommagent l’appareil foliacé et peuvent faire chuter les fruits surtout si l’irrigation est insuffisante. Les vents chauds au cours de la floraison, les brouillards et les fortes hygrométries, la grêle, et les gelés printanières sont autant de facteurs défavorable à la floraison et à la fructification .L’olivier étant exigent en lumière, l’insolation est à considérer dans le chois de l’orientation des arbres, la densité de plantation et les tailles d’éclaircie.

Avec 700 mm de pluviométrie bien répartis  l’olivier végète et produit normalement. Avec une pluviométrie inférieure à 500 mm, la production est possible à condition que les capacités de rétention en eau du sol soit suffisantes (sol profond argilo limoneux) et que l’approvisionnement en eau est suffisant.

L’olivier préfère les sols profonds argilo-limoneux ayant une bonne structure,bien drainés et non asphyxiants et riches en matière organique. Le pH peut aller jusqu’au 8 à 8,5. L’olivier supporte assez bien les sols salins et les eaux d’irrigations chargées (2,7g /l).

Cycle végétatif et productif de l’olivier

Cycle végétatif et productif de l’olivier
Cycle végétatif et productif de l’olivier

Au cours de son cycle annuel de développement, l’olivier passe par les phases suivantes :

  • Janvier –Février : induction, initiation et différentiation florale;
  • Mars–Avril  : croissance et développement des inflorescences : pleine  floraison ;
  • Avril – Mai         : fécondation et nouaison des fruits ;
  • Juin – Juillet et Août : développement et grossissement des fruits ;
  • Septembre –Octobre : véraison, maturation du fruit et son enrichissement en huile ;
  • Novembre Décembre : récolte des fruits.

La phase entre les mois de mars et juin est la période où l’olivier a besoin le plus de l’eau et d’éléments nutritifs.

Etablissement d’une oliveraie

Préparation du terrain à planter :

Les travaux de préparation seront exécutés suivant l’état du terrain, la pente et la densité de plantation envisagée. Les travaux consistent à nettoyer le terrain par un défrichement et l’épierrage peut  aussi être nécessaire pour éliminer les gros blocs de pierre qui peuvent constituer un obstacle pour les travaux.

Pour l’installation d’une plantation régulière, un défoncement est nécessaire, il est exécuté en été (juin-juillet) à 0,50 m de profondeur environ. On profite de cette opération pour enfouir la fumure organique et minérale de fond. La fumure organique peut être constituée de 60 à 80 tonnes de fumier de ferme par hectare. Pour la fumure minérale on apporte de 200 à 300 unités de P2O5 et 300 à 400 unités de K2O.

Après les premières pluies d’automne, le terrain défoncé s’uniformise sous l’action mécanique des pluies. Un passage croisé par le cover crop  permet d’achever l’effritement de la terre, préparant le terrain pour le piquetage du tracé de plantation. Les fosses de plantation sont creusées courant novembre à 0,60 m de profondeur sur 0,40 m de côté.

Plantation proprement dite Olivraie

La période de plantation de l’olivier se situe durant la période de repos, c’est-à-dire de novembre à début mars. Les plants livrés par la pépinière peuvent être en motte ou à racines nues :

  • La plantation en motte (avec des plantes en pot ou en sac polyéthylène ou filet en matière plastique, ou tontine) a l’avantage de faciliter la reprise surtout des plantes jeunes (un an après le greffage).
  • La plantation à racines nues nécessite un habillage et un pralinage des racines. Elle facilite le transport des plants sur de longues distances, de la pépinière au lieu de plantation. Pour assurer une bonne reprise les plantes doivent avoir de 18 à 24 mois.

Après la plantation, les jeunes arbres sont tuteurés pour les protéger des vents dominants. Ils doivent être arrosés par cuvette à 40 ou 50 litres d’eau par plant pour permettre un tassement du sol. Les arrosages doivent se poursuivre régulièrement tous les mois jusqu’aux premières pluies automnales.

Choix des variétés

Désormais l’amélioration de la productivité nationale pour atteindre une autosuffisance en huile végétale fluide alimentaire  ne passe pas uniquement par l’augmentation des superficies à planter en olivier ; mais plutôt par l’utilisation du matériel végétal amélioré.

En effet, dans notre projet et en vue de garantir une bonne production aussi bien sur le plan quantitatif que qualitative  nous optons pour les variétés Chemllali et Ferakani qui sont appréciées  pour leur productivité importante en huile ainsi que leur tolérance à la maladie de l’oeil de paon.

variétés des olives

Densité de plantation  

Pour les deux autres variétés on va opter pour le nouveau concept de l’oléiculture  super intensive. Il s’agit de plantation avec des interlignes de 4 m et des distances entre arbres de 4m soit 620 arbres à l’hectare .Ce type de plantation permet d’atteindre des productions élevées en peu de temps grâce au nombre élevé de plants à l’hectare. La rentabilité est basée sur l’entrée en production rapide.

Néanmoins, il y a lieu de noter que les plantations super intensive présentent l’inconvénient de la lourdeur des investissements et la durée courte de vie des vergers.

Entretien du sol :

Il a pour but essentiel de faire bénéficier au maximum l’olivier des eaux de pluie. Les travaux d’entretien doivent donc favoriser leur pénétration dans le sol, réduire l’évaporation au cours de l’été, et supprimer les mauvaises herbes.

Deux à trois façons par an sont généralement suffisantes

  • un labour avant les pluies d’automne ;
  • un ou deux passages superficiels croisés au printemps dont un à la fin de la période des pluies.

Sous les arbres jeunes ou à branches basses, il est conseillé de maintenir le sol propre toute l’année par l’emploi d’herbicides pour éviter l’installation des maladies en particulier l’œil de Paon.

Au cours de la phase d’installation de l’oliveraie, le sol devra être maintenu propre par le passage de scarificateur. Dès la 3ème-4ème année, on pourra désherber chimiquement les rangs et continuer à traiter les inter-rangs mécaniquement. On utilise généralement la simazine (1 à 2 Kg de ma/ha) associée au gramoxone (Diquat/Paraquat) à 1 à 2 l/ha. Ces désherbants agissent sur les adventices annuels. Les plantes à rhizomes (Chiendent) sont traitées avec du Glyphosate à 0,5 à 1 l/ha de produit commercial. Eviter de toucher les feuilles d’olivier avec ces produits.

Fertilisation :

L’analyse des feuilles, des fruits et du bois de taille de l’olivier révèle que les exportations en NPK à la récolte sont dans l’équilibre suivant : 1-1,3/0,35-0,9/1,2. Compte tenu des pertes par lessivage, de la mobilisation des réserves par l’arbre lui-même, la fumure minérale à préconiser pour une oliveraie  conduite en super intensif et sur un sol pauvre en matière organique (< à 1%) et d’un pH voisin de 8 se présente comme suit :

  • Jeunes arbre : 20 à 40 kg de fumier, 80 à 100 g d’N/arbre et par année d’âge, 60 à 80 g de P205/arbre et par année d’âge et 80 à 120 g de K20) arbre et par année d’âge.
  • Arbre adultes en production : 60 à 80 kg de fumier, 600 à 1500g d’N par arbre (5 à 7 kg de sulfate d’ammoniaque), 800 à 1000g P205 par arbre (1,8 à 2,2 kg de super triple 45%) et 1000 à 1500g K20 par arbre (2à3kg de sulfate de potasse).

Irrigation :

En dehors des mesures d’évapotranspiration et en l’absence d’appareil de mesure ou de contrôle (tensiomètres, bac californien), l’expérience personnelle de l’oléiculteur permet seul, par un compromis permanent entre la nature du sol, la densité de plantation et les variations climatiques, d’apporter les doses nécessaires aux besoins en eau de l’olivier.

Dans certaines zones où les précipitations sont de 450 à 650 mm/an, les apports d’eau en gravitaire sont estimés à 6000 à 8500 m3/ha/an, entre Mars et Septembre. En irrigation localisée et pour une oliveraie de 1250 arbres/ha, le volume d’eau apporté est de 3200 m3/ha/an (capillaire d’un débit de 4l/heure avec 4 goutteurs/arbre, 8-10 h par irrigation tous les 3 jours). La durée de fonctionnement du système d’irrigation est de 5 à 6 mois/an.

Taille des Olivraie :

La taille a pour objectifs d’accroître la production, de limiter l’alternance, de freiner le vieillissement, d’éliminer le bois mort et le bois superflu. On distingue la taille de formation, la taille annuelle d’entretien et de fructification et la taille de régénération.

La taille de formation s’effectue en deux phases :

  • Lorsque l’arbre atteint 1,5 m de hauteur, on veille à la formation d’un mono tronc en éliminant les branches basses et en conservant la tige centrale ;
  • Lorsque l’arbre dépasse 1,50 m de hauteur, on sélectionne un maximum de 5 branches charpentières en éliminant la tige centrale au dessus du départ d’une charpentière.

La taille d’entretien et de fructification a pour effet d’exposer tout le feuillage à la lumière, de stimuler l’apparition du feuillage jeune en éliminant le bois épuisé (la feuille est le lieu de synthèse des éléments carbonés et elle a une durée de vie de 3 ans). Par cette taille aussi, le rapport feuilles/bois est maintenu le plus élevé possible et l’air doit circuler dans toute la frondaison sans rencontrer de zones à feuillage trop dense.

La taille de régénération s’applique à des arbres qui ont été abandonnés sans taille ni soins depuis une longue période. Elle fait apparaître de nouvelles branches et rend la fructification plus accessible à la cueillette.

Maladies, ravageurs et protection phytosanitaire :

Les ravageurs les plus répandues en Algérie sont :

  • Les Mouches de l’olive (Dacus oleae) qui pondent des larves dans la pulpe des fruits et entraînent leur dépréciation. Avant de traiter, il faut effectuer des contrôles par piégeage dans les gobe-mouches. Le traitement est déclenché dès que la moyenne des individus capturés est égale à 1 mouche par piège et par jour. Utiliser le Fenthion (Lebaycid) à 0,5l/100 litres de bouillie.
  • La teigne de l’olivier (prays oléae) : C’est un papillon dont les larves dévorent les organes floraux, les amandes des fruits et le parenchyme des feuilles. Il peut causer de graves dégâts sur la productivité des arbres (grappes florales desséchées, olives à terre, trouées à la hauteur du pédoncule). Le traitement doit commencer au début de la floraison (3 à 4% de fleurs ouvertes) et consiste en une pulvérisation d’une solution de Bacillus thuringiensis (Bactospeine koppert) 50g/100l.
  • Les autres ravageurs (la cochenille noire de l’olivier (saissetia oleae), le psylle (Euphyllura olivina), le Neiroun, l’hylesine, les pyrales, le Thrips, L’otiorrhynque … etc) sont plus facilement contrôlables.

Les maladies de l’olivier sont :

  • L’œil de paon (Cycloconium oleaginum) : cette maladie due à un champignon parasite se manifeste surtout par des tâches arrondies sur feuilles adultes pouvant entraîner la défoliation de l’arbre.
  • Moyen de lutte : traitement avec une bouillie cuprique en février et novembre.

De plus, il faut une forte hygrométrie de l’air par élimination de toutes frondaisons touffues, plantation serrée, contact avec une végétation herbacée, bas fonds …

  • La Verticilliose (verticillium dahliae) maladie grave qui affecte les oliveraies en irrigation pérenne. Une branche ou une charpentière se dessèche brutalement.

Moyen de lutte : réduire les irrigations dans les oliveraie en sols lourds ; modérer la fertilisation azotée ; proscrire les cultures maraîchères ou oléagineuses en intercalaire.

  • La Fumagine : se développe sur les arbres touffus, non taillés.
  • Moyen de luttes : aérer l’arbre par des tailles, bouillie cuprique.
  • La Bactériose : (Tuberculose = Pseudomonas syringae pv savastanoï), maladie bactérienne en progression dans les oliveraies du nord du l’algérie où l’humidité de l’air et le gaulage favorisent sa dissémination.
  • Moyen de lutte : contrôle des parcs à bois des pépinières ; désinfecter les outils de taille ; éliminer les ramifications atteintes de galles et les brûler ; traiter au cuivre les plaies occasionnées par la taille ou la chute de grêle ; éviter le gaulage.

Conscient de l’impact de l’état phytosanitaire de la plantation d’une oliveraie sur la productivité aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif, il est prévu qu’en cas de difficultés rencontrées dans l’identification des ennemies et dans le chois et l’application des méthodes de lutte de s’adresser à l’inspection régionale de la protection des végétaux pour concertation et conseil.

Récolte et conservation :

La récolte des olives destinées à l’huilerie peut se faire dès que les fruits présentent une teinte uniforme violet noir. L’olive trop mure est fragile et risque, par suite de lésions au cours de la récolte ou du transport, de donner une huile de forte acidité.

A la veille de la récolte des olives, certaines mesures à prendre sont de nature à améliorer la qualité des olives et de l’huile d’olives produite. Parmi ces mesures on peut citer ce qui suit :

  • le traitement phytosanitaire contre la mouche d’olive. cette apparaît entre juin et septembre. Cet insecte pond ses œufs dans les fruits qui deviennent de mauvaises qualité leurs huile d’olive présentent une acidité élevée et une détérioration des caractéristiques organoleptiques.
  • l’utilisation de filets ou bâches en plastique étendus sous la frondaison de l’arbre qui est de nature à faciliter le ramassage des fruits, amortir le choc lors de leur chute sur le sol et éviter leur contact direct avec la terre.
  • la date de récolte : du mi novembre à mi janvier pour les olives destinées à la production d’huile



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4 commentaires
  1. […] mode de propagation de l’olivier répond à trois principaux […]

  2. hadjel dit

    Je souhaiterai avoir de la documentation sur la creation d’une oliverai- huilerie

  3. agriculturemono dit

    tu peu contacter nous …merci

  4. Cherif dit

    Bonjour,

    je suis oleicuteur en France et je souhaiterai faire la même chose en Algerie et plus particulierement en kabylie. Savez vous si l’etat encourage ce type de culture et quelles sont les demarches à suivre pour etre reconnu en tant qu’agriculteur ? Merci d’avance.

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